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Quelles réformes dans le système d’octroi des bourses ?

C’est la réflexion que mène actuellement, l’agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), dont le nouveau Directeur Général Emmanuel BERRE a devisé hier avec le Premier Ministre, Chef du gouvernement Emmanuel Issoze Ngondet.

Pour lui, le constat est en effet accablant sur les modalités d’attribution des allocations d’études dans l’enseignement supérieur, conformément au décret 404 PR/MENESTRSCJS de septembre 2012, qui veut que l’on octroi la bourse à tous les étudiants sans exclusive.

Mais, au regard du diagnostic sans complaisance établi sur le système actuel d’octroi des bourses, ses nombreux dysfonctionnements, ses coûts excessifs qui augmentent d’années en années, de nombreuses questions demeurent.

Doit- on continuer sur cette lancée ? Pire, au regard du contexte économique actuel, la situation est-elle soutenable financièrement ? Faut-il réintroduire des critères spécifiques et rigoureux dans le processus d’attribution des allocations d’études ? Quelles solutions envisagées pour maintenir le droit à la bourse ? Comment modéliser le décret 404 pour l’adapter aux standards internationaux ? Et comment rendre notre système d’enseignement compétitif et performant ?

Voilà autant de questions qui taraudent l’esprit des responsables de l’ANBG qui sollicitent l’intervention des pouvoirs publics au regard des cris d’orfraies qui viennent de partout et de l’accumulation des arriérés de paiement des différentes conventions.

Interpellé à juste titre, le chef du gouvernement a d’abord salué l’initiative prise par le nouveau directeur général de l’agence nationale des bourses du Gabon, en soulevant une question qui alimente les débats dans l’espace public.

 

Il a ensuite rappelé, la volonté du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, de consolider les efforts d’éducation et de formation de la jeunesse gabonaise, en maintenant indubitablement la paix civile et le principe de l’Egalité des chances accordée à tous et chacun dans le pays.

Toutefois, a- t-il ajouté : « le contexte économique amène l’Etat à être regardant sur la dépense publique. » Et parmi les dépenses sociales, il y’a la bourse. « La réflexion de l’ANBG », a- t-il renchérit « pose » à ses yeux « deux problèmes : la soutenabilité de la dépense publique et son efficacité. » Le gouvernement soumettra prochainement à l’examen cette profonde réflexion.

Ajoutons pour être tout à fait complet que, le total cumulé enseignement secondaire- enseignement supérieur, montre qu’entre 2012- 2017 (18), sept cent mille bourses ont payés par l’Etat. Et rien que pour la seule année 2017, 51 milliards ont été effectué au titre des dépenses de bourses.