Primature : Apurement de la dette intérieure; C’est signé!

Trois jours après l’annonce faite par le Président Ali Bongo Ondimba, de régler l’épineuse question de la dette intérieure, le Premier Ministre, chef du gouvernement Emmanuel Issoze Ngondet a présidé ce mardi 13 février 2017, la cérémonie de signature de la convention portant apurement et règlement définitif de cette dette.

Cette convention d’un montant de 310 milliards de fca, concerne 177 entreprises. Pour le chef du gouvernement, « c’est un fait inédit. » Car ce règlement de la dette intérieure, « va contribuer à rassurer les entreprises, à restaurer la confiance auprès de tous les bailleurs de fonds et surtout à permettre au final la mise en œuvre du Plan de relance économique » (PRE), moteur de croissance et d’emplois.

Notons que le présent accord montre aussi que l’Etat aura désormais comme seul interlocuteur le GIE, regroupé au sein du Club de Libreville.

Pour la Ministre déléguée à l’Economie Edwige BETTA ESSOUKOU, l’apurement se fera en deux phases. « Un premier décaissement d’un montant de 160 milliards payé cash sous peu. Un second de 150 milliards, détenu au sein du club de Libreville, sous forme de créance sur la durée de vie du club. »

Ajoutons pour être tout à fait complet sur ce dossier que, le message véhiculé à travers cette convention, c’est celui de la sincérité et de la confiance en l’Etat et à ses engagements.

Malgré la crise conjoncturelle que connaît notre pays depuis quelques années, l’économie gabonaise est « restée résiliente », face aux effets néfastes de la chute des prix du pétrole sur le marché international qui obère les finances publiques.

Avec cette situation, les entreprises vont sans nul doute relancer leurs différents chantiers longtemps à l’arrêt, à cause d’une trésorerie insuffisante. Elles pourront aussi saisir cette « opportunité pour réinvestir et créer de l’emploi », comme l’a si fort bien relevé le chef du gouvernement.

C’est un « message d’espoir », parce que le 02 juin dernier, le gouvernement s’était engagé à apurer une bonne partie de la dette due aux entreprises. Aujourd’hui, « c’est chose faite, nous nous félicitons de l’aboutissement heureux de nos négociations », dira pour sa part, le président de la confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar.

Ont apposé leurs signatures au bas de la convention, le Ministre d’Etat en charge du Budget, Jean Fidèle Otandault, le Ministre délégué à l’économie Edwige Betta Essoukou, le président du club de Libreville, Henri Claude Oyima et administrateur de la holding BGFI, chef de file du GIE (groupement d’intérêt économique), le directeur des services du trésor Sosthène Ossoungou, le directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, le directeur général du Budget, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba et du président de la CPG Alain Bâ Oumar.