7ème séminaire de haut niveau sur la Paix et la Sécurité en Afrique: Les questions de paix et de sécurité en ligne de mire

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Julien Nkoghe Bekale, a procédé ce matin à Libreville à l’ouverture des travaux du 7ème séminaire de haut niveau sur la Paix et la Sécurité en Afrique et dont le le thème s’intitule’Faire taire les armes en Afrique : créer un environnement favorable pour les enfants en situation de conflit armé’’ .

Au nom du Chef de l’Etat gabonais, le Premier Ministre a, dans son mot de circonstance, situé l’intérêt et la portée de ces assises. D’après lui en effet, les efforts des Etats africains soutenus par la communauté internationale concourent à la construction d’une Afrique exempte de conflits et pourvoyeuse de bien-être pour ses concitoyens avec, au premier rang, les enfants. Aussi au regard du caractère alarmant de la situation, a -t-il ajouté, il y a lieu de dépasser le cap des indignations et des émotions pour oeuvrer à une mobilisation conséquente à même de susciter des actions plus fructueuses sur le sort des enfants à travers les différents théâtres d’opérations.

En effet, a poursuivi le Chef du Gouvernement, l’Afrique est devant une grave tragédie, car 1/5 des enfants présents en zones de conflits dans le monde est africain, soit 52 millions d’enfants, tandis que l’essentiel des violences graves dont ils sont victimes concernent des meurtres.Toutefois, a-t-il poursuivi, il existe à différents niveaux des normes et instruments pertinents en faveur des droits de l’homme de manière générale et de l’enfant en particulier.

Pour lui, le défi majeur consiste non seulement à amener tous les Etats et principalement ceux concernés par les situations de crises à adhérer à ce cadre juridique, mais aussi et surtout à le mettre réellement en oeuvre. D’après lui, les préoccupations qui touchent l’Afrique et qui nécessitent qu’une attention soutenue soit portée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies par l’entremise des membres africains qui y siègent, concernent également le financement des opérations de paix menées en Afrique, les changements climatiques, le terrorisme, etc.

Pour chacune de ces questions, a-t-il précisé, l’Union africaine (UA) a une vision et une réponse cohérente et concertée qu’il convient de prendre en considération. C’est tout le sens de l’agenda 2063 et de tous les projets phares qu’il renferment et dont la réalisation donnera forme à l’Afrique que les Chefs d’Etats souhaitent. ‘’Le Gabon apporte sa contribution dans les réponses à ces défis. A ce titre, le 9e Sommet des Chefs dEtats de la CEEAC, réunit le 18 décembre dernier à Libreville a été loccasion dadopter des textes qui vont réformer en profondeur notre organisation sous-régionale aux fins de mieux harmoniser nos actions à celles de lUA pour des réponses plus adaptées aux enjeux de lheure’’, a déclaré Julien Nkoghe Bekale.

De son côté, le Ministre gabonais des Affaires Etrangères, Alain Claude Bilié-By-Nzé, a fait savoir que la tenue de ce séminaire à Libreville constitue une marque de reconnaissance du rôle joué par le Gabon dans le traitement des questions de Paix et de Sécurité sur le continent et au-delà. A travers ce thème, a-t-il poursuivi, le Conseil de Paix et de Sécurité offre l’opportunité aux participants d’aborder un des éléments essentiels que les Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’UA ont retenu pour l’année 2020, à savoir ’’la construction dune Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres moyens et représentant dune force dynamique sur la scène mondiale’’.

Or, a-t-il ajouté, les acteurs majeurs de cette Afrique de demain vers lesquels se portent nos ambitions sont précisément les enfants et qui actuellement sont parfois en prise à des conflits armés et livrés aux pires défis. ‘’Notre préoccupation est dautant plus opportune quen Afrique les jeunes constituent une démographie estimée à 720 millions, dont 60% ont moins de 25 ans. Ils sont des agents clés du changement social, de la croissance économique et de la paix durable, de la sécurité et du développement’’. S’intéresser à leur situation, c’est indéniablement contribuer à créer des conditions de développement propice au continent.

Organisé conjointement par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et le Conseil de Sécurité des Nations Unies, les participants venus de près d’une vingtaine de pays africains échangeront deux jours durant sur les questions liées à la paix et à la sécurité en Afrique.