Financement : Le gouvernement relance le comité conjoint sur l’aide extérieure

Mise en place en avril 2010 et interrompu en 2016, le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a présidé ce jour au NOMAD à Libreville à la relance du comité conjoint gouvernement –partenaires techniques et financiers sur l’aide extérieure. L’objectif du gouvernement veut à travers ce comité conjoint mutualiser les efforts en vue d’améliorer la capacité d’absorption de la partie gabonaise par la maîtrise des conditions et des procédures des bailleurs de fonds et relever à terme le taux de décaissement des projets relativement faible depuis quelques années. La cérémonie s’est faite en présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants des organismes de développement présents dans notre pays.

Au Gabon, le financement des projets structurants obéit à une méthodologie rigoureuse bien définie par les partenaires financiers. Pour obtenir une aide de financière des nombreux partenaires de notre pays, l’état doit s’assurer de la bonne application de la démarche à suivre.

Raison pour laquelle, le gouvernement avait pris un arrêté en 2010, révisé en 2011 portant la mise en place d’un comité conjoint gouvernement-partenaires techniques et financiers ‘’ en réactivant ce comité notre objectif est la mutualisation des efforts en vue d’améliorer la capacité d’absorption de la partie gabonaise par la maîtrise des conditions et des procédures des bailleurs de fonds et de relever le taux de décaissement des projets relativement faible depuis quelques années’’ a précisé le premier ministre.

L’exécution de ce programme avait permis à l’Etat d’avoir une meilleure visibilité des financements extérieurs, d’entretenir un dialogue productif avec les partenaires techniques et financiers et maintenir le taux de décaissement de projets à un niveau assez élevé. Durant cette période, la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence Française de développement (AFD) étaient particulièrement actives au Gabon en 2013, avec des portefeuilles respectifs de 400,2 milliards et 155,3 milliards de FCFA ‘’ c’est un outil essentiel pour coordonner les interventions, aligner les financements sous les priorités nationales et assurer un suivi rigoureux des investissements en faveur du développement au Gabon’’ a pour sa part indiqué le représentant de l’OMS au Gabon, Dr Magaran Monzon Bagayoko.
Seulement, la fin des activités de ce comité en 2016 a accéléré la baisse du taux de décaissement des projets financés par les partenaires techniques et financiers.

Cette situation est imputable aux lenteurs administratives consécutives à la non maîtrise des procédures des bailleurs de fonds (règles de passation des marchés, techniques de gestion des projets). Résultats. Plusieurs chantiers annoncés à travers le pays sont à l’abandon ou n’ont jamais connu un début de réalisation. Autant les autorités gabonaises sont mécontentes de la lenteur des projets, du ralentissement de leur exécution ou de leur diminution autant les partenaires sont insatisfaits de la performance des projets.

Le relèvement du taux de décaissement passe nécessairement par la mutualisation des efforts. L’intérêt de relancer ce comité conjoint réside dans une démarche très pragmatique et efficace de la méthode Raymond Ndong Sima. Ce cadre de concertation entre le gouvernement et les partenaires au développement (Banque Mondiale, BAD, BDEAC, BID, AFD, FMI, PNUD, JICA et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique) aura comme objectif d’assurer le partage d’informations, de maintenir le dialogue sur les problématiques liées à l’augmentation des décaissements ainsi que la maîtrise des procédures d’exécution des différents organismes.