LA « FERME DETERMINATION » DU PREMIER MINISTRE EN FAVEUR DE L’EGALITE DES GENRES

Ce 8 mars 2021, Rose Christiane Ossouka Raponda s’est exprimée dans une tribune à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Dans son texte, paru chez Agence Ecofin, elle présente la politique générale du Gabon en matière d’égalité des genres dans le processus de développement.

La première femme à occuper le poste de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, s’est basée sur la décision du Président de la République. Depuis 2015, en effet, Ali Bongo Ondimba « a engagé les institutions gabonaises dans un travail d’intensification de la promotion et la protection des droits de la femme, et de renforcement de leur autonomisation » a-t-elle rappelé.

Dans sa tribune publiée par le journal en ligne de l’Agence Ecofin, elle présente l’égalité comme un enjeu majeur pour le développement économique et des droits humains. De façon plus directe, le Chef du Gouvernement écrit que « les femmes constituent au Gabon les maillons essentiels de notre vivre-ensemble. » Les écrits de Rose Christiane Ossouka Raponda montrent toute sa détermination ainsi que celle de l’équipe qu’elle conduit, à assurer une paix sociale au Gabon. De ce fait, explique-t-elle, la considération des uns et des autres concitoyens envers eux-mêmes participe à la consolidation de « notre concorde nationale et notre vie culturelle. »

C’est donc du pacte social qu’il est question. Lequel se veut renforcé en cette année 2021 par le choix courageux de miser sur l’égalité des genres. Ainsi, les avancées économiques escomptées trouvent en soi un catalyseur le plan triennal d’accélération de la transformation (2021-2023). Cependant, « d’importantes inégalités juridique et sociale subsistent. » Il convient, reconnaît-elle, d’accepter de s’en conformer.

Du point de vue juridico-social proprement dit, par rapport à la lutte contre les violences faites aux femmes, l’acceptation de l’égalité est encore « bien loin dans nos quotidiens ». Quoique la législation gabonaise progresse en matière de lutte contre les atteintes aux personnes. Fondamentalement, fait-elle ressortir, la scolarité des filles entre 15 et 19 ans reste toujours « fortement » affectée par les grossesses précoces qui concernent 1 fille sur 2 au Gabon.

En revanche, des travaux menés par l’ensemble des acteurs de la nation ont aidé le Gouvernement a établir un plan d’action en faveur de la réduction des inégalités hommes-femmes et la promotion des droits des femmes. Ceux-ci ont conduit à l’élaboration de projets de loi qui optent pour la généralisation de l’éducation à l’égalité comme le renforcement de la prise en charge médico-sociale des femmes. Les mêmes projets visent in fine à « assurer une justice plus protectrice à leur égard. »

Toutefois, 90% des victimes de violences sexuelles sont des femmes. Des statistiques qui impliquent l’exposition aux maladies sexuellement transmissibles. Et, malheureusement, « les femmes sont encore deux fois plus touchées par le VIH SIDA que les hommes. »

En réplique, le Président de la République a donc annoncé que de nouvelles mesures seront prises à travers 3 projets de loi qui sont prêts et seront rapidement présentés en conseil des ministres. Des sanctions plus graves suite aux violences basées sur le genre et les violences conjugales, l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé. La spoliation des veuves, insupportable et encore trop fréquente violence patrimoniale, sera très sévèrement sanctionnée et, en cas de décès du conjoint, les femmes jouiront de droits égaux à ceux des hommes.

Le nouveau pacte social ici évoqué intègre la lutte contre la déscolarisation précoce des jeunes filles avant l’âge de 16 ans. Aussi, l’obligation de prendre en charge sans délai les victimes de violences comme la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé, ou encore, l’autorisation de divorce par consentement mutuel. Rose Christiane Ossouka Raponda compte aller au bout de tous ces engagements. Elle salue le travail « remarquable » de tous les acteurs aussi bien du public que du privé ou encore les associations spécialisées.

Eduquer, prévenir, protéger, sanctionner, seront les conditions indispensables pour aider à faire face aux injustices collectives.  « C’est l’engagement du Gouvernement, et c’est ma ferme détermination, non seulement, en tant que femme, mais aussi, en tant que Premier Ministre. »

 

Le Service Presse écrite.