Enseignement supérieur : Echanges fructueux entre le SNEC et le Premier Ministre

Les membres du Syndicat national des enseignants et chercheurs du Gabon regroupés au sein du SNEC, conduits par leur président, Jean Remy Yama, sont allés, le 14 octobre 2014 échanger avec  le Premier Ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo sur la situation de leur syndicat et les différents points contenus dans leur cahier de charges.


Dès l’entame de cette rencontre, le Président du SNEC s’est réjoui de ce que le Professeur Daniel Ona Ondo, l’un des leurs a été porté à la tête du gouvernement. Il a par ailleurs fait savoir que la présente séance de travail autour du chef du gouvernement augure des lendemains meilleurs car, c’est à partir de certaines incompréhensions que naissent des conflits.


S’agissant de l’état de leur structure, il a indiqué que le SNEC, structure syndicale autonome n’est assujettie à aucun politicien et n’entend être à la solde d’aucun autre ensemble à caractère politique. Après avoir présenté tour à tour les membres de son bureau, Jean Remy Yama a rappelé le contenu du cahier de charges déposé à la table des négociations avec le gouvernement.


Il se compose de quatre principaux blocs dont le plus important reste le protocole d’accords paraphés par les ministres de l’Enseignement supérieur et celui du Budget de l’époque. Ce premier bloc, selon lui est lui aussi entrecoupé de trois éléments essentiels parmi lesquels la mensualisation de la Prime, le statut particulier de l’Enseignant, la grille salariale incitative. Le 2ème bloc quant à lui concerne la gouvernance universitaire. Dans ce cas précis, il a laissé entendre qu’une trentaine de textes avaient été adoptés lors des Etats généraux ; cependant, ils n’ont pas encore abouti et malgré cela, il a fait remarquer qu’il y avait des avancées significatives dans ce sens.


Pour ce qui concerne le 3ème bloc, il s’agit de la situation d’Angondjé où des terrains leur avaient été attribués par l’ancien Chef de l’Etat. Ceux promis au niveau de Bikélé et d’Owendo  ont également été évoqués. Jean Remy Yama a aussi déclaré que, s’agissant de ces terrains, une réservation foncière avait été faite et la situation connaissait des avancées importantes. Les membres du SNEC ont apprécié l’implication des pouvoirs publics qui ont tenu leurs engagements en subventionnant des voiries et le réseau routier.


Le 4ème bloc enfin, fait état de la situation de leurs quatre collègues dont les salaires sont suspendus depuis bientôt trois ans alors même qu’ils dispensent les cours et perçoivent les primes et indemnités y afférentes.


Autre point évoqué par Yama Jean Remy, le budget des universités et grandes écoles avec des budgets divisés de moitié et qui ne permettent pas toujours de boucler sans difficultés l’année académiques. Poursuivant dans son propos, le président du SNEC a informé le Premier ministre de ce que les enseignants avaient des difficultés pour se restaurer et que, lors de leur prochaine rentrée syndicale prévue le 25 octobre 2014, ils rendront fidèlement compte à leurs adhérents des conclusions de la présente séance de travail.


Après avoir suivi avec une attention particulière les propos du SNEC, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a fait savoir à ses hôtes qu’il était ravi de les recevoir parce qu’il était l’un des leurs en tant qu’enseignant. Il a fait savoir qu’il y avait des avancées non négligeables au niveau des infrastructures de l’UOB et de l’ENSET. Quant aux différents points évoqués par le bureau du SNEC, Daniel Ona Ondo a indiqué que selon le principe de continuité du service public, les négociations continuaient et que tout ce qui a été fait depuis lors tient lieu de mise à jour.


S’agissant de la passation des grades à l’Université, le Chef du gouvernement a dit qu’il y avait comme vice de forme dans le classement par indice. Pour lui, un recteur devra être élu par ses pairs et au grade. Daniel Ona Ondo a dit militer pour l’auto évaluation au sein de la famille des enseignants. En somme, les membres du SNEC et le Premier Ministre ont ainsi accordé leurs violons en vue d’une franche collaboration pour l’épanouissement de l’université gabonaise qui devra se hisser au niveau de ses pairs du CAMES.
    
 Junior MBOULET
Presse PRIMATURE