Energie/Point d’eau ni d’électricité à Libreville : La SEEG convoquée à la Primature

Libreville et ses environs étaient plongés dans l’obscurité dans la nuit du mardi 21 et une bonne partie de la journée du mercredi 22 octobre 2014, à la suite de deux incidents survenus sur les installations de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) au niveau du barrage de Kinguélé.

Aussitôt informé de cette situation qui devenait au fil du temps intolérable et intenable, le gouvernement, par la voix de son chef, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo, en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Simon Ntoutoume Emane assurant l’intérim de son collègue Désiré Guédon, patron de l’Energie et des Ressources Hydrauliques en mission à l’intérieur du pays, a convoqué, le 22 octobre 2014 à son cabinet de travail, les responsables de la SEEG pour leur demander des explications.

Avec le franc-parler qu’on lui connaît, le Premier ministre a voulu notamment savoir l’origine de cette coupure intempestive d’eau et d’électricité et dans quels délais la SEEG entendait normaliser la situation.

Selon les explications fournies par Serge Obiang, adjoint au directeur général de cette société, Libreville et ses environs étaient plongés dans l’obscurité à la suite d’une longue coupure d’électricité. Il a déclaré qu’en effet, il y a eu deux incidents simultanés au poste d’Ambowé d’une part et le second au niveau de la centrale hydro-électrique de Kinguélé.

Toujours dans ses explications, il a fait savoir au chef du gouvernement que ces deux accidents majeurs avaient fortement obéré tous les moyens généraux de production électrique avec pour conséquence immédiate, l’arrêt de la fourniture en énergie électrique de la station de traitement des eaux de Ntoum. Ce qui explique, d’après lui, la suspension intempestive des fournitures d’eau à Libreville et ses environs.

En dépit des fortes pluies qui se sont abattues toute la journée dans la région de l’Estuaire principalement à Kinguélé, les équipes de la SEEG s’activaient sur le terrain pour remédier à la situation.

En milieu d’après-midi et selon des informations concordantes, les techniciens de la SEEG qui continuaient à s’activer, avaient déjà alimenté 85 % des abonnés de Libreville et de ses proches banlieues.

Prenant acte des explications données par la hiérarchie de la SEEG, le chef du gouvernement qui a souhaité que la situation se normalise sans délais, leur a par ailleurs, donné des instructions fermes qu’ils ont acceptées séance tenante.

Pour le Professeur Daniel Ona Ondo, il faudra premièrement que la SEEG présente des excuses publiques à ses usagers.

Ensuite, elle a été enjointe à trouver des mécanismes devant permettre, dans un premier temps, d’enregistrer ceux et celles ayant subi des préjudices, et de voir les dédommager en pensant en priorité aux couches sociales les plus défavorisées.

Les populations ne manqueront pas de saluer l’acte que vient de poser le gouvernement en faisant montre de fermeté vis-à-vis d’un opérateur économique qui jouit d’un monopole dans la production, la distribution et la vente de l’eau et de l’électricité dans notre pays, et dont les agissements, ces derniers temps, sont loin de satisfaire sa nombreuse clientèle.

Presse Primature