Inauguration du Mausolée Omar Bongo Ondimba : Daniel Ona Ondo magnifie l’œuvre de l’illustre disparu

Dans son allocution au demeurant édifiante et empreinte de reconnaissance vis-à-vis de l’illustre disparu prononcée le 2 décembre 2014 à Franceville à l’occasion de l’inauguration du Mausolée dédié à feu le Président Omar Bongo Ondimba, le premier Ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a magnifié l’œuvre de ce digne fils du Gabon qui aura consacré toute sa vie durant, son énergie et son expérience à l’édification d’une nation gabonaise unie et indivisible.

En présence d’un parterre d’invités et le gouvernement dans son ensemble, le chef du gouvernement a rappelé l’œuvre de bâtisseur infatigable de feu le Président Omar Bongo Ondimba et a regretté le fait que certains parmi ses nombreux collaborateurs, ayant bénéficié de ses largesses et ses services, se retournent contre son idéal et sa vision.

Prenant la parole au nom du gouvernement dont il a la charge, le professeur Daniel Ona Ondo a fait l’éloge de l’illustre disparu en se souvenant de ses débuts en politique. «  Mon émotion quant à elle, est celle d’un ancien proche collaborateur du Président Omar BONGO ONDIMBA, qui eut l’honneur de jouir de son estime et de sa confiance de longues années durant et auquel, ce collaborateur doit aujourd’hui une bonne partie du devenir de sa carrière politique.

C’est le Président Omar Bongo Ondimba qui m’a permis de faire mes premiers pas en politique. Nous sommes Tous, comme disait un homme d’Etat étranger, les héritiers d’Omar Bongo Ondimba. Nous avons été, soit ses enfants, soit ses amis, soit ses collaborateurs. Chacun à ces différents titres, garde un souvenir impérissable de ce grand homme d’Etat qui nous a tant donné, qui nous a tous marqué et qui nous manque indéniablement ».

S’agissant de la construction de cette œuvre magnifique et suivant les ragots colportés çà et là, le Chef du gouvernement s’est voulu rassurant et a salué la détermination et l’implication personnelle du Chef de l’Etat qui n’a ménagé aucun effort pour mener à terme ce chantier : « Le Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger insiste sur ces éloges car il s’est dit, ces derniers mois, des choses et des choses, dont je suis en situation d’affirmer qu’elles étaient toutes fausses, mais dont la récurrence, dans certains médias, tendait à faire apparaître ce mausolée au mieux, comme un éléphant blanc, au pire, comme une arlésienne.

Il n’y a donc eu, contrairement aux différentes assertions, ni financement extérieur, encore moins d’inscription spécifique au budget de l’Etat. Bien au contraire, et nous le savons pour le relever, vous avez dû suspendre les travaux de construction de votre propre résidence à Franceville, pour faire porter tout votre effort financier, sur la réalisation en temps et en heure, de cette œuvre.

Monsieur le Président de la République, aussi distinctes que puissent être nos appartenances, chaque grande religion révélée consacre le fils qui honore son père et sa mère et le prédispose à la félicité. Soyez-en assuré ». Pour ceux des anciens collaborateurs de feu Omar Bongo Ondimba qui l’ont finalement trahi et craché sur son immense œuvre, le Premier ministre a fait ce constat : « C’est le lieu de faire le triste constat, en tant qu’ancien proche collaborateur, parmi beaucoup d’autres, du Président Omar BONGO ONDIMBA, d’une autre facette de la nature humaine, celle de l’ingratitude. En effet, comment expliquer que ce baobab qui ne comptait ni ses amis ni encore moins ses protégés et autres fils spirituels autoproclamés dans notre pays, n’ait pas bénéficié de la « piété filiale » de ces derniers. Ainsi va la vie.

Comment comprendre que ces amis de plus de 20 ans dont beaucoup ont bénéficié de ses largesses légendaires et qui se distinguent aujourd’hui principalement dans la démolition de son héritage politique, n’ont pas jugé utile de faire un geste contributif à l’édification de ce mausolée. Mais la sagesse divine, que j’ai évoquée précédemment, s’applique aussi dans le cas d’espèce ».

In fine, il a fait savoir dans son discours, que la personnalité d’Omar Bongo Ondimba ne se limitait nullement à la sphère ethnique, encore moins clanique, mais, allait au-delà des frontières nationales. Raison pour laquelle, fera-t-il savoir, que le Président avait su prouver et faire accepter à ses compatriotes que, ce qui unissait les Gabonais, du Sud comme du Nord, de l’Est comme de l’Ouest, du pouvoir comme de l’opposition, était infiniment beaucoup important que ce qui semblait les opposer.

En définitif, les propos du Premier Ministre auront sonné le glas d’une opposition qui ne sait finalement que faire d’une équation à plusieurs inconnues qu’elle aura librement inventée. Pour l’heure, le mausolée Omar Bongo Ondimna est bien là, attendant les prochains visiteurs. Lors de cette inauguration, il y a eu un grand culte d’action de grâce célébrée concomitamment par les différentes congrégations reconnues et présentes.