Projet de Zone Franche de l’Ile Mandji : L’expertise de la FEMOZA proposée au Gabon

Dans le cadre de la relance du projet de la mise en œuvre de la Zone Franche de l’Île Mandji instruit par les plus hautes autorités du Gabon aux fins de booster le tissu économique national, M. Juan Torrents, président de la Fédération Mondiale des Zones Franches (FEMOZA), accompagné du Coordonnateur général de ce projet national, M. Salomon Urbano Olympio est allé, le 8 septembre 2015, proposer l’expertise de cette association mondialement reconnue au Premier Ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo et lui expliquer les avantages pour le Gabon de disposer d’une zone franche suivant les atouts nécessaires dont dispose l’Île Mandji, notamment la profondeur de l’emplacement maritime, la proximité d’un aéroport international, le terminal pétrolier du Cap Lopez ainsi qu’une confluence des populations venues des différentes provinces du Gabon.

La zone Franche de l’Île Mandji, un projet qui tient à cœur le Président de la République aura littéralement été au centre de des échanges entre le chef du gouvernement et ses hôtes. D’entrée de jeu, Juan Torrents, fort de sa longue expérience dans le domaine des zones franches de par le monde, a expliqué à Daniel Ona Ondo les bienfaits d’une telle réalisation au Gabon, plus précisément à Port-Gentil qui dispose, non seulement d’une industrie pétrolière très active, mais surtout une zone maritime ouverte au large avec des profondeurs nécessaires pour l’accueil des grands bateaux.

Prenant l’exemple des pays ayant investi dans les zones franches à l’instar de Singapour, le Panama ou les Philippines, il a fait savoir au Chef du gouvernement qu’elle serait porteuse d’une garantie d’emplois à l’échelle internationale. Il s’agira selon ses propos de promouvoir de nouveaux investissements en vue de la diversification de l’économie nationale. Pour les hôtes du premier ministre, la zone franche facilite le développement des exportations par la kyrielle des activités qui y seront créées.

Quant au Coordonnateur général de ce projet, Salomon Urbano Olympio, il a expliqué au Chef du gouvernement les différentes actions et démarches menées jusque-là pour sa concrétisation. Il a notamment évoqué les différentes missions effectuées auprès de la fédération mondiale des zones franches (FEMOZA) qui ont certainement redonné de l’espoir à la coordination. Il a également axé son propos sur les caractéristiques du site devant abriter ce projet dans la capitale économique du Gabon. Il s’agit d’une zone industrielle de 926,44 hectares dont 645 utiles dénommés parcelle F destinée aux industries et services ; une zone résidentielle de 382 hectares réservée aux habitations ; une cybercity (village numérique) sur 412 hectares, un port industriel et commercial. Ce projet, d’après le coordonnateur pourra générer 1500 à 2300 emplois dans sa phase de construction et à termes, dans sa phase d’exploitation, 15000 à 25000 emplois.

Avec un coût global estimé à un milliards cinq cent quatre—vingt-six millions d’euros entièrement financé par Exim Bank of China en deux phases dont le premier montant sera de 968.842.265 dollars, soit mille milliards de FCFA, sa rentabilité calculée donne un retour sur investissement de 14 ans pour le port, 10 ans pour la zone industrielle et 15 ans pour la zone résidentielle. Toujours poursuivant dans son exposé, M. Olympio a réitéré que ce projet devra s’autofinancer après une maturité de prêt de 20 ans, avec une période de grâce de 7 ans sur un taux d’intérêt de 2% sur les 85% du montant du ce prêt qui ne pèsera heureusement pas sur le service de la dette de l’Etat.

Le projet de Zone franche de l’Île Mandji à relancer

Ravi de ces données, Daniel Ona Ondo a rassuré ses interlocuteurs de ce que le Chef de l’Etat tenait à la réalisation dudit projet car, pour lui, la mise en œuvre de la zone franche de l’Île Mandji est une des priorités de son septennat du fait qu’elle fournira du travail aux jeunes en quête de leurs premiers emplois.

La réduction du chômage au Gabon passe nécessairement par la mise en activité de cette zone franche ; a renchérit Daniel Ona ondo. De même que satisfait de ce que toutes les études préliminaires aient déjà été effectuées, le Premier ministre s’est dit très intéressé par l’avancée significative de ce projet et a pris l’engagement ferme d’en faire part au Président de la République pour qui, l’emploi des jeunes reste une préoccupation. Au demeurant, le projet de la zone franche de l’Île Mandji vient de connaître un nouveau départ avec la proposition de l’expertise du président de la Fédération mondiale des zones franches à la partie gabonaise.