1er Mai 2014 :



Pour son premier 1er mai marquant la célébration de la fête internationale du travail, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo, se réjouissant de ce que l’union sacrée des syndicalistes était désormais perceptible, a, dans son allocution circonstancielle ci-dessous prononcée le 1er mai 2014 à Librevilles, réitéré la nécessité d’un dialogue permanent, le respect de la légalité et surtout, l’obligation d’une confiance réciproque et l’acceptation de l’autre par sa différence.


Travailleurs du Gabon ;

Leaders des Centrales Syndicales ;

Camarades Syndicalistes ;

Mesdames et Messieurs ;

Comme cela est de tradition, en ce jour du 1er Mai 2014,  la Communauté  Internationale célèbre la Fête du Travail. Le Gabon, à l’instar des autres pays, marque par votre mobilisation, son attachement à la conservation des idéaux de ces pionniers, dont certains ont donné de leur vie pour l’amélioration des conditions de travail des masses laborieuses.

Votre rassemblement d’aujourd’hui constitue donc, non seulement une occasion d’évocation de souvenirs de dur labeur, mais aussi et peut être surtout, un moment privilégié pour marquer un arrêt et mesurer le chemin que nous avons, ensemble, parcouru, partenaires de raison, engagés dans une ambition impulsée par le Président de la République, chef de l’Etat, son excellence Ali BONGO ONDIMBA, celle de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.

Dans le cadre de cette ambition, nous avons l’obligation, presque sacerdotale, de jeter, toujours ensemble, les bases d’un nouveau dialogue social qui garantisse à notre pays, les conditions optimales de son développement en vue d’un partage apaisé de la prospérité.

Ce dialogue, nous l’avons amorcé le 29 mars dernier, lors de la rencontre que j’ai organisée à l’hôtel Intercontinental OKOUME PALACE. Au cours de celle-ci, en effet, nous nous sommes donné  les moyens d’entretenir dans la durée, une relation fondée sur le dialogue permanent, le respect de la légalité et des valeurs intrinsèques qui fondent notre société, la sincérité, la confiance réciproque et l’acceptation de nos différences.
 
L’adresse de votre manifeste à mon endroit, ce jour, non seulement obéit à une tradition du monde syndical que vous avez le devoir de perpétuer, mais également, témoigne que nous avons en partage le souci du bien être des Gabonaises et des Gabonais, particulièrement des Travailleurs.

C’est parce que nous devons tous viser plus loin, dans la concorde et avoir à cœur de redonner de l’espoir et de la visibilité à l’avenir de tous et de chacun, que le Gouvernement que je dirige n’entend ménager aucun effort pour accélérer le rythme des réformes engagées et conduire à leur terme, les grands chantiers que nous avons ouverts, une fois de plus ensemble et qui, aujourd’hui, suscitent l’intérêt et l’attention de nos compatriotes tout en nous valant l’admiration de la communauté internationale.

Pour ce qui concerne le monde du travail, les chantiers en cours, auxquels vous et nous souhaitons un aboutissement heureux et diligent, se rapportent notamment à:

-    La révision des Conventions Collectives ;
-    La révision du Code Du Travail ;
-    La mise en place du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) ;
-    L’organisation des Elections Professionnelles ;
-    Le renforcement du dispositif de régulation de l’emploi de la main d’œuvre  étrangère.

Sur la plupart de ces dossiers, des progrès importants, des avancées significatives sont perceptibles, en grande partie grâce à la bonne volonté de tous. S’agissant particulièrement de la révision des  conventions collectives, le Ministre du travail m’a assuré qu’elle devrait être officiellement lancée la semaine prochaine. Quant au renforcement du dispositif de la loi sur la main d’œuvre étrangère, le projet de texte y relatif a déjà été  soumis au Conseil d’Etat. Celui-ci vise à renforcer le rôle de l’Office National de l’Emploi (l’ONE) et réserver la priorité de l’accès à l’emploi à la population gabonaise qualifiée et active.

L’aboutissement de cette révision législative favorisera, en outre, le maintien et la pérennisation d’un climat social propre à encourager le développement des investissements et à soutenir une croissance économique profitable à tous.
 
Toutefois, il parait évident que l’amélioration du climat social devrait prendre un essor certain avec la mise en place du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) et l’organisation des élections professionnelles. Dans cette optique, l’article 346 du Code du Travail est en voie de modification et une commission tripartite composée de représentants des Syndicats des Travailleurs, de représentants des syndicats des employeurs et du Gouvernement va être mise en place dans les tous prochains jours en vue, notamment, de préciser les modalités d’organisation de ces élections professionnelles.

Comme nous pouvons tous en faire le constat, la Démocratie Sociale est en marche dans notre pays. Vous et nous, animés par le même esprit patriotique, ne pouvons que nous en réjouir.

Il ne me reste plus qu’à souhaiter qu’au nom des intérêts supérieurs de l’Etat, de l’intérêt général et de la solidarité nationale, l’ensemble des partenaires sociaux arrivent à taire leurs égoïsmes sectaires pour s’accorder sur l’accompagnement du nouveau Pacte Social proposé, si opportunément, par son excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat.

La mise en œuvre de ce pacte commande en effet, une trêve sociale et un resserrement des rangs nécessaires à la mobilisation de tous contre notre seul ennemi commun de l’heure : la pauvreté et son corolaire, l’exclusion sociale. Il s’agit là, d’une occasion historique que ni vous, ni nous ne pouvons nous permettre de rater, pour participer efficacement au progrès social de notre Nation et au bien être de nos compatriotes. Ils ne nous le pardonneraient pas.

Le Gouvernement de la République que j’ai l’honneur de représenter ici, en tant que bras séculier de la puissance publique, s’engage, pour sa part, à jouer pleinement son rôle d’aiguilleur et de régulateur au profit du monde du travail. En partenaire avisé de la lutte syndicale, il se tient, sans préjugé ni condescendance, à côté des travailleurs, pour relever avec eux les défis du développement harmonieux de notre pays.

C’est sur cet appel réitéré au rassemblement que je clos mon propos en souhaitant à tous, une bonne fête du travail.  


VIVE LE GABON

Je vous remercie.