7ème réunion du Comité conjoint d’Orientation Stratégique et de Concertation


Dans son adresse ci-dessous prononcée le vendredi 9 mai 2014 à Libreville à l’occasion de la tenue de la 7ème réunion du Comité Conjoint d’Orientation Stratégique et de Concertation (CCOSC), le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Professeur Daniel Ona Ondo a réitéré la détermination du Gabon à œuvrer dans le sens du raffermissement de la coopération avec les bailleurs de fonds internationaux et surtout, à nouer er rendre plus efficace, des partenariats gagnant-gagnant, ouverts à tous.

Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Madame le Coordonnateur Résident des Nations Unies au Gabon,
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions internationales,
Mesdames et Messieurs les représentants des pays amis,
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la plus cordiale des bienvenues dans cette enceinte de l’hôtel Okoumé Palace qui abrite aujourd’hui la 7e réunion du Comité Conjoint d’Orientation Stratégique et de Concertation (CCOSC).
Au nom du Gouvernement de la République gabonaise et en mon nom propre, il m’est particulièrement agréable de vous exprimer mes profonds remerciements pour avoir répondu favorablement à l’invitation que je vous ai adressée.
Je m’en réjouis et espère que, comme par le passé, au cours de cette réunion qui s’inscrit dans le cadre du processus de coordination de la coopération pour le développement, nous pourrons examiner et traiter, dans un esprit de consensus, l’ensemble des questions inscrites à notre ordre du jour, à savoir:
    Le respect des principes et l’effectivité de la mise en œuvre des engagements de Busan, dans le cas du Gabon ;
    La problématique des procédures en matière de gestion de l’aide ;
    Les conclusions de la 3ème revue, à fin décembre 2013, de l’Aide Publique au Développement.

Chers participants,

A l’occasion de nos deux précédentes réunions, nous avons pris un certain nombre de résolutions visant à rendre plus efficaces, les interventions des bailleurs dans le financement du développement du pays.
Ces résolutions, qui sont autant des préoccupations, concernaient :
1.    la révision du processus d’encadrement juridique des projets cofinancés ;
2.    l’allégement des délais de ratification des conventions de financement ;
3.    l’amélioration de l’appropriation des mécanismes de gestion de l’aide ;
4.    l’identification des facteurs explicatifs du faible taux de décaissement ;
5.    et le renforcement de l’organisation du système d’information piloté par la Cellule de Coordination.

Une évaluation rapide de leur mise en œuvre nous donne des résultats mitigés.
Nous constatons encore des goulots d’étranglement dans le processus de ratification des conventions de financement et une persistance de la faiblesse du taux de décaissement.
Quelques avancées sont malgré tout perceptibles dans le processus d’encadrement des projets cofinancés et l’appropriation des priorités de développement.
En effet, le Gouvernement est à pied d’œuvre pour aligner notre cadre réglementaire de gestion de l’aide sur le mode opératoire convenu avec les responsables fiduciaires des PTF.
Ce travail devra s’accélérer au cours des prochains jours afin d’aboutir principalement, dans un premier temps, à un décret portant sur l’organisation des procédures de mobilisation des fonds de contrepartie.
Nous veillons à nous assurer de l’inscription des dotations d’aide dans le Budget Général de l’Etat et à rendre l’aide progressivement déliée.
Plus généralement, des travaux vont se poursuivre afin de doter notre pays d’un système de gestion des finances publiques et des marchés publics adapté aux usages des PTF.
Finalement, des cinq points soulevés lors de nos deux dernières rencontres, celui dont les progrès apparaissent les plus considérables est celui qui a trait à la consolidation du système d’information sur l’aide publique.

Distingués invités,

Nous sommes tous conscient de l’importance des statistiques dans la gestion de l’aide. Comme vous le savez, il est indispensable que des décisions de gestion macro-économique et financière, pour ne citer que celles-là, soient orientées par des statistiques fiables, actuelles et transparentes. Tout comme il est essentiel de disposer d’un système statistique fiable pour rendre efficace notre coopération.
Depuis l’an dernier, notre administration a réussi à construire les fondations du système d’information gabonais sur l’aide.
Bien que ce système reste encore à améliorer, nous pouvons aujourd’hui considérer qu’un grand pas a été accompli en matière de traçabilité de l’information sur l’aide.
Les deux revues de l’APD organisées en 2013 témoignent, à suffisance, de l’importance de nos efforts respectifs dans le domaine de la stratégie de collecte des données.
Celle-ci a permis, à titre d’illustration, de corriger les résultats de la 2e revue  en réévaluant de 374 milliards de francs CFA, le montant global publié lors de la première revue, qui a ainsi été porté à 967 milliards de francs CFA.
Sur cette lancée, pour l’exercice 2014, la vision que je souhaite vous faire partager est celle d’ « une information fiable dans un environnement plus participatif ».
Dans cette perspective, la Cellule de Coordination devra redoubler d’efforts, avec la participation active de l’ensemble des acteurs, en vue de disposer et de rendre publique l’information la plus fiable possible.
Elle s’y est déjà préparée en lançant un appel d’offres restreint pour l’acquisition d’une base de données. Celle-ci facilitera, à terme, la gestion de l’information sur l’aide et permettra d’assurer une meilleure orientation et l’efficacité de notre coopération.
Cette base de données devrait être opérationnelle d’ici la prochaine réunion du Comité Conjoint d’Orientation Stratégique et de Concertation.
Tout ceci devrait contribuer à améliorer la transparence et la reddition des comptes sur l’exécution des projets.

Mesdames, Messieurs,
L’efficacité des interventions des bailleurs est aussi conditionnée par la capacité de notre Administration à en assurer la coordination.
Aussi, j’engage les gestionnaires des projets et les points focaux désignés, par leur professionnalisme et leur disponibilité, à accroître leur implication dans cette démarche.
Je veillerai particulièrement aux aménagements devant garantir l’efficacité et approfondir l’inclusion de l’appui des bailleurs de fonds ou des donateurs.

Distingués invités,
Chers participants,

Le renforcement des capacités représente un enjeu majeur de notre politique de développement. A cet égard, je m’en voudrais de ne pas évoquer des initiatives en la matière prises cette année, au titre de notre coopération.
La Cellule et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont conjointement mis en œuvre, depuis l’année 2013, le projet « GAR » (gestion axée sur les résultats) qui prévoit le lancement, d’ici deux mois, de vagues de formation à l’intention des gestionnaires de projets cofinancés et d’autres responsables administratifs.
Ce programme de renforcement de capacités servira de levier pour améliorer le rapport au travail de ces responsables qui interviennent dans la chaîne d’exécution desdits projets et en faveur de l’efficacité de la coopération.

Excellences Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer, je voudrais partager ma satisfaction quant à la participation de notre pays à la 1ère réunion de haut niveau du Partenariat mondial pour la coopération efficace au service du développement qui s’est tenue à Mexico (au Mexique) du 14 au 16 avril 2014.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a tenu personnellement à ce que notre pays y soit représenté par une forte délégation gabonaise de 8 personnes, composée de représentants de l’Administration, de la société civile, du Parlement et du secteur privé.
Cette représentativité en phase avec l’esprit des engagements de BUSAN, constitue pour moi, un motif de satisfaction, car elle contribue à en assurer une meilleure appropriation.
La rencontre de Mexico nous invite à accélérer la coopération inclusive qui accorde une plus grande place à la société civile, au Parlement et au secteur privé, dans le processus de développement.
Mesdames et Messieurs les représentants des Partenaires Economiques et Financiers,
Comme vous le savez, le Gouvernement que je dirige a été instruit par le Président de la République, Chef de l’Etat de mettre en œuvre sans délais, le « Pacte social », tout en accélérant le processus de création de richesses, et en assurant une meilleure répartition des fruits de la croissance.
Vos concours et vos contributions multiformes sont les bienvenues.
Par l’efficacité de vos opérations, par une aide plus inclusive, vous contribuerez à l’atteinte les objectifs que le Gouvernement s’est fixé dans sa stratégie de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Honorables invités,
Je voudrais, en définitive, encourager notre administration à relever les défis de la coopération et de la gestion de l’aide. En contrepartie, je réaffirme mon engagement et celui du Gouvernement tout entier à poursuivre les progrès tant attendus en matière de gestion et de coordination de l’aide au développement.
Soyez assurés de ma détermination à continuer, aux côtés du Président de la République, chef de l’Etat, à ne ménager aucun effort pour nouer et rendre plus efficace, des partenariats gagnant-gagnant, ouverts à tous.
Vous renouvelant ma profonde gratitude pour vos concours, ainsi que pour votre contribution à la consolidation du processus de coordination de l’aide, je déclare ouverts les travaux de la septième réunion du Comité Conjoint d’Orientation Stratégique et de Concertation (CCOSC).
Je vous remercie pour votre aimable attention.