Biodiversité : Un comité interministériel pour définir et financer les projets en vue

Pour ses efforts dans la protection de ses forêts, le Gabon a depuis lors bénéficié des financements de ses nombreux partenaires. La forêt gabonaise, tout comme, celle des autres pays du bassin du Congo est un grand réservoir de carbone. Avec un total de 140 millions de tonnes de CO2 absorbé chaque année, notre pays est classé parmi les bons élèves des états ayant à cœur la réduction de la déforestation et la dégradation de l’écosystème.

 

Pour maintenir ce rang et bénéficier continuellement des financements de ses partenaires, à l'instar de The Nature Conservancy (TNC) et l'Initiative pour la forêt de l'Afrique Centrale (CAFI), le gouvernement se déploie pour mettre en place des mécanismes plus rigoureux de la gestion de ses fonds, estimés à une centaine de milliards de franc CFA.

 

Le Premier Ministre qui veut que ces fonds, destinés à l'exécution des projets, a présidé une séance de travail le mercredi 21 février avec les départements ministériels impliqués dans la gestion de la biodiversité au Gabon (Eaux et Forêts, Environnement). L'objectif de cette rencontre était de mettre en place un comité interministériel qui aura la charge de définir, avec les partenaires de la protection de la biodiversité, les différents projets à financer. “ Le but de cette rencontre étant de trouver un calendrier de travail qui permet de répondre aux préoccupations de TNC et CAFI a souligné le ministre des Eaux et Forêts, le général de brigade Maurice Ntousui Allogo. Concrètement, il s'agira de débloquer ces fonds et de financer les projets qui seront retenus.

 

Lors des échanges qu'il avait eus, les 12 et 15 février dernier avec respectivement TNC et CAFI, le Chef du gouvernement avait non seulement salué les initiatives de ces deux partenaires qui luttent pour la protection de l'environnement, mais avait surtout rappelé à ses interlocuteurs, la nécessité de prendre considérablement en compte la problématique du conflit Homme-Faune au regard, disait-il, de l'évolution de la population, des pachydermes dans notre pays. Tout comme Raymond Ndong Sima avait souhaité une augmentation de la compensation financière pour les pays dont les efforts en matière de conservation de la biodiversité sont reconnus, car avait-il conclu que “ c'est l'humanité tout entière qui gagne ”.